Au sens de l’article 361 du Code maritime ivoirien, on entend par marin ou gens de mer, toute personne salariée engagée par un armateur ou son représentant, par un intermédiaire ou embarquée pour son propre compte en vue d’occuper à bord d’un navire de commerce ou de servitude, de pêche, de navigation intérieure ou de plaisance un emploi relatif à la marche, à la conduite et à l’exploitation du navire. La qualité de marin est constatée par l’inscription sur le registre d’identification des marins, tenu par l’autorité maritime administrative. L’on estime aujourd’hui que 90% du commerce mondial fait appel au transport maritime ou fluvial qui dépend des gens de mer pour l’exploitation des navires. Dès lors, les marins sont essentiels au commerce international et au système économique global. Le transport maritime étant le premier secteur réellement mondialisé, la plupart du temps, des marins de différentes nationalités sont engagés à bord de navires enregistrés dans un autre État, appartenant à un armateur qui n’a parfois ni la nationalité du navire ni celle de l’un des marins. En droit international, l’État du pavillon – qui est le pays dans lequel un navire est enregistré et dont le navire bâtera le pavillon – est l’État internationalement responsable pour prendre et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en mer, notamment en ce qui concerne les conditions de travail, quelle que soit la nationalité des marins ou de l’armateur. En Côte d’Ivoire, les gens de mer sont estimés à environ huit mille(8.000), tout métier confondu.